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01 octobre 2017

Prochaines rencontres à Lyon

 

 

 

Dans le cadre du festival Paroles ambulantes 

 

En résonance avec la biennale Hors Norme

 

Lundi 2 octobre

A la manufacture des tabacs

6 rue Rollet 

69008 Lyon

 

Rencontre à la bibliothèque universitaire 18h30

 

 

Mercredi 3 octobre  

Avec Rodolph Hammadi  de 12h à 14h

 

 Résultat de recherche d'images pour "rodolphe hammadi"

 

 

Des fantômes s’amusaient à fendre l’air

Et le noir du sommeil

Ils dansaient avec mes peurs

Je n’ai jamais bien dormi

Je me levais la nuit  pour chasser les étoiles

Parfois, je surprenais un cerf

On buvait l’eau de la même  flaque

Je rentrais à l’aube

Je déposais mon butin sur un drap blanc

On m‘avait dit que plus tard  je retrouverai leur clarté

Qu’il me fallait vivre

Encore longtemps

Ne rien espérer ( ...)

 

Paola Pigani

Extrait du texte inédit librement inspiré des créations de RH Le guerrier des songes

 

Jeudi 5 octobre

 

 Avec Michel Fernandez et François Gallix

Théâtre sous le Caillou à 20h

Lecture musicale Lumières du sud

 

Santa Margherita

 

Les bagni Hélius sont fermés pour l’hiver

Deux enfants jouent avec un bidon

Une branche de bois flotté

 

Deux enfants jouent à partir

 

Des vêtements  sèchent

  Avec leur sel

Plaqués contre des barques vides

 

Des hommes aimeraient rester sur ce rivage

Cette peau douce de l’Europe

 

Paola Pigani

 

 

 

19 septembre 2017

Arythmie

 

 

 

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Les mathématiques dessèchent le cœur 

 

Gustave Flaubert

 

 

 

 

 

Dans la mer unie

Patienter

 

Le jour dur à gagner

 

Cargos sans joie où vacillent

Des hommes des femmes

Un sac en plastic un enfant

Serré contre le cœur

 

Cargos sans joie

Avant la division

Dans les barques

La mer plus forte

Ventre prêt à rompre

 

Avant d’être des corps

Avant de naitre

Que des corps

 Avant d’être passés à la chaux de l’oubli

Repoussés par la mer

Epousés par la mer

Blanchis de trop de sel

De trop d’espoir

 

Faut-il rager contre la mer 

Contre la terre ?

Quelle  est celle qui  vous a portés

Plus loin ?

Vous en plein horizon

Ombres et corps à charrier

Ombres avant les corps

Ombre commune et indivisible

Sur terre

Sous l’eau

A faire chavirer toutes les certitudes

Etre d’un pays ?

 Etre d’une frontière ?

Qui lacère le sommeil

Et les rêves

Etre d’une frontière qui entre dans la peau

Etre d’une frontière qui écorche

L’idée même de l’homme

Lacère les mots d’ordre

De vivre et

D’aimer

 

Une poignée de sel

Jetée

Aux yeux de qui voulait croire

Au chemin qui va

Aux yeux de qui

Voulait croire

Aux sentes dans le sable

Aux louves pleines de lait

Sur l’autre versant de la nuit

Etre d’une frontière qui saigne les mots

Egalité fraternité humanité

 

Vous avez roulé les images pieuses

Entre les billets

Dans une seule chemise

Vous avez roulé

Un pan de ciel et d’amertume

Entre les sourates et la lettre en français

Pour se présenter sans rougir sans balbutier

Je Vous

Entre toi et moi croire

Que parler c’est exister

Dans ta langue

Dans la mienne

Sans guerre ni paix

 

Rivages perdus

Terre et mer

Tout se confond

Dans l’utopie et la rage

Le lieu de vous n’existe plus

La rage n’existe plus

Sauf l’écume aux lèvres mortes

Aujourd’hui a ses morsures

Vos yeux voilés de sel

Vos peaux gonflées ne sont rien

Toi Vous Ils

De ta gorge à ta peau

Ni guerre ni paix

Lampés par la nuit 

A Lampedusa le 3 octobre 2013.

 

 

Texte publié dans la revue Bacchanales 

 

20:02 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : migrants, flaubert, bacchanales, paola pigani

06 septembre 2017

Six pieds sous terre la poésie

 

 

A l'entrée du parking Bellecour - Lyon presqu'ïle

 

une fresque réalisée par Manon Molesti durant le printemps des poètes en 2014

 

Extrait  d'un poème d'Indovina éditions la Passe du vent

 

Biolay, Manon Molesti, Indovina, Paola Pigani, La passe du vent, lyon bellecour

 

 

 

 

Résultat de recherche d'images pour "indovina  paola pigani"

 

 

05 juin 2017

Segovia

 

 

 

Je suis descendue vers le pont de Segovia 

il m'a fallu marcher encore

Atteindre les quais de granit

Me pencher sur une ombre de fleuve

Mangée par des herbes

Des langues de sable

Les quais étaient déserts

le soleil bien trop haut pour y croire

Il m'a fallu  sonder cette désolation

pour me souvenir du poète 

Qui portait le même  nom que ce lieu

alors  j'ai su pourquoi j'étais venue jusque là

 

J’ai regardé les hommes 

Défaire des échafaudages devant le teatro real

Jouer du matin

Avec des cordes usées

S’interpellant quand même

Dans le bleu frais et l'aluminium

Un peintre dans sa nacelle

Attaquait au noir la délicatesse d'un réverbère

Les rues sentaient l'homme ivre

L’alcali

Des ouvriers du bâtiment jetaient en riant

Des vieilles planches dans une benne

J’ai regardé la poussière de leurs gestes heureux 

20:09 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : segovia, paola pigani, madrid

01 juin 2017

Madrid et ses fantômes

C'est une ville moins solaire qu'on l'imagine , redécouverte ces jours derniers...

 

 

Vitrine fantôme Madrid.jpg

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madrid franco fantome.jpg

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madrid

madrid

madrid

madrid©paolapigani

Madrid et ses fantômes

fantôme de Franco

fantômes des companieros assassinés en 1977

fantômes de femmes battues à mort

fantômes de vendeurs africains en fuite avec leur baluchon à l’approche e de la Policia

fantômes de murs

fantôme de fleuve 

20:25 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : madrid, paola pigani

20 avril 2017

Kiitos Helsinki

 

 

De retour d'Helsinki  avec une telle  gratitude  à exprimer!

Merci à Vesa Tompuri mon éditeur, Einari Aaltonen traducteur, Gaïdig Dubois légère et formidable interprète, Serge Mostura ambassadeur de France en Finlande, Sini Sovijärvi la fée bleue qui m'a présentée à l'Institut Français et réalisé l'interview suivant: http://areena.yle.fi/1-4110399?autoplay=true, Jeannette Bougrab, Ari kaimi, Konsta Lapinoja et tous les autres.

 

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Vesa Tompuri

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Einari Aaltonen

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Avec des femmes tsiganes en costume traditionnel et Gaïdig Dubois à droite

 

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Avec Tarja Halonen précédente présidente de la Finlande

 

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Hilja Grönfors

 
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Les drapeaux des ambassades flottent avec les mouettes dans le ciel blanc 

A la table de Pablo Neruda des harengs grillés 

m'attendent depuis un demi siècle

La mer est non violente sur les rochers aux joues d'enfant

Comme la Baltika , la réglisse coule dans ma gorge 

Je regarde les femmes tsiganes dans leurs  longues jupes noires 

silencieuses comme des beaux arbres en terre

La voix de Hilja Grönfors me parle de ma mère

Un paquebot fend le jour

Je n'ai pas les bonnes chaussures pour marcher sur l'eau 

 

02 avril 2017

Älä astu sieluuni kengät jalassa

 

 

N'entre pas dans mon âme avec tes chaussures a voyagé jusqu'en Finlande pour devenir dans sa traduction en finnois:

Älä astu sieluuni kengät jalassa

 

 

TEKIJÄ: PAOLA PIGANI
ROMAANI, HUHTIKUU 2017
SUOMENTAJA: EINARI AALTONEN
ISBN 978-952-7063-20-0
KOVAKANTINEN, 210 SIVUA.

OSTA KIRJA!

Paola Pi­ga­ni esi­kois­ro­maa­ni Älä istu sie­luu­ni ken­gät ja­las­sa oli il­mes­tyes­sään Rans­kas­sa vuo­den 2013 kir­jal­li­nen sen­saa­tio. Toi­sen maa­il­man­so­dan vuo­siin si­joit­tu­va ro­ma­ni­per­heen kes­ki­tys­lei­ri­ta­ri­na muis­tut­taa meitä lä­hi­men­nei­syy­tem­me kau­huis­ta. Se ker­too van­git­se­van ta­ri­nan­sa nä­kö­kul­mas­ta, josta tätä traa­gis­ta ajan­jak­soa ei juu­ri­kaan ole ku­vat­tu.

Ro­maa­ni ker­too myös yh­tei­söl­li­syy­den voi­mas­ta ja ky­vys­tä myö­tä­tun­toon sil­loin­kin, kun maa­il­ma ym­pä­ril­lä on tul­lut hul­luk­si. Ei­na­ri Aal­to­sen oi­val­ta­va suo­men­nos tekee oi­keut­ta hie­nol­le teok­sel­le.

 

 

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17 janvier 2017

Cio' che dura

 

Paola Pigani©paolapigani

 

 

Cio’ che dura

 Lavori sulle labbra delle apparenze

Questo frutto dilatato

Cio’ che dura

Pazienza

Tu testimone dalla bocca d’inchiostro

Di’ la polvere

Enumera

Il prato la vigna il vento

 

Cio’ che dura

Sei venuto come visitatore

Libero fino alla fine dei gesti

Uno a uno

Attorno al tuo sonno

 

Spera ed enumera

Senza alterare il tuo soffio

Non è lontano lo snudamento

 

Pazienza

Più  in alto all’ombra delle rovine si vedrà

Un giardino un po’ inclinato

Come una consolazione

 

Più lontano col piu’ forte silenzio

Potremmo abitare una casa

 

 

Paola Pigani traduction Giovanna Parpagiola

16:27 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paola pigani, giovanna parpagiola

14 janvier 2017

Poésie nomade

 

 

 

 

 

Suite à une rencontre des plus chaleureuses à la Maison de la Poésie de Poitiers le 3 décembre dernier , où j'ai été accueillie  entre autres par les poètes  Jean Claude Martin, Pierre Rosin , Christine Sergent , j'ai plaisir à partager cet article et quelques uns de mes  textes traduits en arabe par Rabiha Al Baidhawe:

 

 

 

http://www.iraqiwomensleague.com/mod.php?mod=news&mod...

 

 

Un grand merci à elle ainsi qu'à ceux qui ont fait cette soirée inoubliable! 

 

 Rencontrer à cette occasion Georges Bonnet en son très bel âge restera pour moi un des  souvenirs les plus émouvants de 2016;

frère de lait de Guillevic, ami de Daniel Reynaud, il a sur la poésie d'aujourd'hui un regard lucide .

Juste avant la nuit , son dernier recueil publié par Le temps qu'il fait m'aide à traverser l'hiver.

 

Le vent dans les taillis

le sentier

le dit autrement

 

Le silence

dans son mouvement

d'étreindre

 

Savoir enfin

ce qui oblige

le tournant

 

Georges Bonnet Juste avant la nuit

 

 

 

 

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05 janvier 2017

En mémoire de Lhasa de Sela

 

 

Lhasa de Sela

 

 

 

 

 

 

Je veux reprendre ta voix

Où tu l’as laissée

Sur la piste blanche d’un cirque

 

Au fond cœur du monde

 

 Au milieu des amours fauves

Des morsures de la  lumière

J’aimerais écrire sur la toile tendue

 

 

La route ne se tait pas

 Elle avale 

Les fibres de tes poumons

 De ton souffle

 La ville fait des vagues

 

Au fond cœur du monde

Au fond cœur du monde

 

La mer creuse ta poitrine

Tu chantes jusqu’à ma porte

 Jusqu’à la dernière braise dans ton sein

 

Au fond cœur du monde

 

La vie peut   décrocher des branches

Les arbres baisser les bras

La route ne se tait pas

 

 

Tes sœurs d’ombre dans les souches

Tu cours sur le sel

Que laissent  leurs prières

 

 

 

Paola Pigani

 

 

 

 

 

07:18 Écrit par Paola Pigani dans Musique, Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lhasa de sela, paola pigani